Ile Maurice : le Royal Palm, un palace au cœur de Grand Baie (2024)

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À Grand Baie, au nord-ouest de l’île Maurice, après quelques virages autour de palmiers tropicaux centenaires, l’entrée du Royal Palm est là, devant nous niché au cœur d’un jardin luxuriant. À une heure en voiture de l’aéroport (ou 10 mn en hélicopour ce seul hôtel du nord à posséder un hélipad), cet établissem*nt cinq étoiles, fleuron du groupe Beachcomber et membre de du très select «The Leading Hotels of the World» est réservé à une poignée de clients puisqu’il n’abrite que 69 suites, chacune offrant une vue sur les eaux du lagon. Dès le hall franchi, c’est un horizon infini qui accueille les visiteurs.

Ce palace inauguré en 1985 a vu passer chefs d'Etats et célébrités. Il a non seulement fait la réputation du groupe, mais aussi celui de ses 300 artisans hôteliers. Sur place, on lui préfère le terme «maison», à l’âme intemporelle.

Des suites de 60 à 260 mètres carrés

À peine arrivés, les résidents sont invités à prendre la direction de leur suite: entre 60 mètres carrées et 260 mètres carrées, sans parler de la suite royale de près de 400 mètres carrées avec piscine privative… Après 18 mois de pandémie, l’hôtel se refait une beauté et plusieurs suites ont déjà eu droit à leur lifting. Granit et marbres ont été refaits, avec une décoration plus contemporaine et un renouvellement prochain des tissus aux matières adaptées à l’air salin et l’humidité.

Séjourner dans une suite de 190 mètres pourrait donner le tournis mais il n’en est rien, tant les lieux sont apaisants, donnant une impression de cocon le soir venu, avec ces lumières tamisées jusqu’aux plafonds. La bouteille de champagne attend dans son seau à glace, une corbeille de fruits est délicatement posée, un papier à lettre imprimé à votre nom est déposé sur le lit. Bientôt ce seront les initiales qui seront apposées sur les taies d’oreillers…lorsque la machine à broder commandée sera arrivée. La literie est XXL, tout comme la salle de bain qui est une expérience à elle toute seule avec sa vaste baignoire arrondie.

Une tranquillité assurée

L’hôtel affiche quasi complet, mais on a l’impression d’être seul au monde, jusque sur la plage où un transat personnel vous est attribué durant tout le séjour. L’eau s’écoule doucement autour des trois piscines du domaine, chacune tempérées à 29 degrés. À l’heure du déjeuner, aucune agitation ne se fait sentir.

Au restaurant «Le bar Plage», à l'ombre d'un badamier, Isabelle Bouvier la directrice de l’établissem*nt, ancienne responsable du Palace le Lutetia nous parle avec passion de ce lieux légendaire qu’elle s’attache à bichonner depuis son arrivée en 2021. «L’hôtel retrouve une jeunesse tout en gardant son âme. C’est un oasis, on dit que c’est le meilleur climat de l’île, le meilleur «bain» disent les Mauriciens et ce n’est pas un mythe. Il n’y a pas de mangrove, la barrière de corail est loin, on est protégés côté mer, mais aussi côté terre avec les montagnes qui nous entourent. Moi qui suis bretonne, je peux vous dire qu’il y a un vrai microclimat!»

Autour d’une salade «Royal Palm», plat signature du restaurant de la plage, de camarons grillés, ou de quinoa-crevettes, elle raconte la discrétion du lieu, la confidentialité pour tous et les expériences farniente, nautiques, mais aussi sensorielles. Vous pourrez choisir entre l’incroyable spa, associé à la marque suisse Valmont, qui propose sa technique particulière de massage avec «le mouvement du papillon», la salle de fitness flambant neuve, ses trois coachs, les trois terrains de tennis… Et tout le programme de ce «Maurice vert», avec le golf bien sûr, mais aussi des randonnées organisées sur la montagne du Pouce à la lampe frontale,les méditations silencieuses dans les gorges du Tamarin, les descentes en rappel, les chutes d’eau à couper le souffle, les ados du kids club qui roulent en VTT au milieu des champs de cannes à sucre, les séances avec des chevaux dans des lagons.

Côté papilles: du typique, du Lignac et du Girard

La maison Royal Palm encourage ses clients à sortir de l’hôtel pour aller déguster les mets de tante Athali, cette table typique à 8 euros qui se tient non loin du fameux Jardin de pamplemousses. Mais, pour les papilles, il y a aussi cette collaboration avec le chef Cyril Lignac.

A quelques mètres du bar Plage, direction Ischia, son restaurant qui propose une lecture personnelle de la gastronomie italienne, réplique de l’établissem*nt parisien du 15^e arrondissem*nt. «Un pari osé de prendre un chef français pour un restaurant à Maurice!» s’enthousiasme Isabelle Bouvier.

Non loin, la Goélette, le restaurant signature avec vue panoramique sur la baie s’est aussi offert le talent d’un chef français, William Girard. Ce dernier a fait ses armes dans de nombreux restaurants étoilés, notamment sous le mentorat de Yannick Alléno. Fort de son expérience qui l’a conduit entre Paris, Dubaï, Taipei ou encore Saint Barth, William Girard, chef exécutif du Royal Palm, connaît les épices du monde par cœur, travaille avec des producteurs locaux et mixe les saveurs du monde. Lors du dîner, c’est une dégustation en cinq étapes qui a été proposée avec un plat de chou-fleur rôti aux épices indiennes, curcuma, yahourt grec et coriandre, vapeurs de legine au beurre d’algues, coquillages et palmiste croquant, sauce salsa verde pour ne citer qu’eux. À ses côtés Julien Laugier, le chef sommelier qui a rejoint le Royal Palm en 2017, chouchoute sa cave à vins forte de 1000 références lissées à l’année.

Au Royal Palm, il n’y plus qu’à laisser les expériences nous surprendre, déguster un service six étoiles et surtout prendre soin de soi.

D’autres joyaux signés Beachcomber

Le groupe Beachcomber, qui a fêté ses 70 ans en 2022, compte huit hôtels à l’île Maurice. Tous écoresponsables, durables, mettant en avant le recyclage et la promotion de l’artisanat local. Parmi ces petit* bijoux hôteliers, le Shandrani («déesse de lune» en indi) Beachcomber Resort & Spa, établissem*nt quatre étoiles supérieur situé sur la péninsule sud-est de l’île offre une vue sur un lagon de Blue Bay aux fonds marins protégés. L’hôtel est le premier de l’île à avoir lancé une offre all inclusive. Six restaurants, possibilité de privatiser la cave à vins, activités nautiques à foison: kayak, wakeboard, paddle, snorkeling, nage avec les dauphins… Seul le kitesurf n’est pas autorisé du fait de la proximité avec l’aéroport. Certaines îles comme l’île aux cerfs, du côté du lagon de trou d’eau restent malgré tout très fréquentées par les touristes, mais les skippers connaissent le coin comme leur poche et proposent des îlots plus discrets. À noter, l’établissem*nt comporte cinq plages, dont deux dites «sauvages» et donc plus secrètes… à vous de les trouver ! Il se murmure que quelques tortues marines protégées ont élu domicile dans le coin.

Plus à l’ouest, le Dinarobin Beachcomber Golf Resort & Spa, hôtel cinq étoiles situé au sud-ouest et adossé à la montagne du Morne Barbant, classée patrimoine historique par l’Unesco, doit aussi sa réputation à ses 7 km de plages de sable blanc, à son parcours de 18 trous par 72 au Paradis Golf Club, avec un accès privilégié́ aux golfs de Tamarina Golf Club et Heritage. À ses côtés, un autre hôtel du groupe prolonge l’expérience «Le Paradis». Entre les deux hôtels, ce n’est pas moins de huit restaurants qui sont ainsi proposés. De la cuisine méditerranéenne, italienne jusqu’aux saveurs évidemment mauriciennes, avec une préférence pour le restaurant la Plage qui propose de déjeuner les pieds dans le sable autour de langoustes fraiches du lagon ou de capellini aux tomates fraiches.